Classic cameras & Bonsai

Vintage & Antique photography / Bonsai culture

Larix decidua yamadori (2000 – 2012)

Mon exemplaire:
Hauteur: 50 cm
Largeur : 60 cm
Pots : Walsall Studio, ensuite Bryan Albright.

Décembre 2000

Ceci est le premier arbre prélevé dans la nature sur lequel je travaille. Il est relativement jeune, possède une belle écorce et a été mis en pot depuis déjà quelques années. Un sujet idéal pour débuter avec du yamadori sans prendre trop de risques.
La première tâche est de déterminer l’avant de l’arbre et de faire une première sélection des branches.

Contrairement à des arbres de pépinière, il n’est pas possible de donner n’importe quelle forme à un yamadori. Les qualités intrinsèques de l’arbre ont été définis par la nature et il convient plutôt de l’aider à se développer vers un bonsaï esthétique plutôt que d’imposer sa volonté, ce qui donne souvent des résultats décevants.

La photo suivante a été prise en janvier 2001 et montre le résultat après la première mise en forme. Le « tronc » auxiliaire à gauche est une branche qui se trouvait tout près du tronc principal. Pour le moment on peut considérer qu’elle représente une jeune pousse qui tente de capter la lumière en fuyant l’ombre de son grand frère, comme cela se voit souvent en forêt.

L’arbre restera dans son pot de culture pendant au moins 2 à 3 ans pour permettre un bon développement des racines. Contrairement à celles des plantes cultivées en pépinière, les yamadori sont lents à développer des racines après prélèvement. Une transplantation trop rapide est l’une des causes principales de la mort de tant d’arbres prélevés dans la nature.

Fin 2001

Le « tronc » latéral a finalement été transformé en branche principale. Les nouvelles pousses de l’année sont également ligaturées et laissent entrevoir une ramification déjà plus fine. L’apex a également été modifié.

Printemps 2002

Le mouvement du tronc étant assez monotone, un haubanage a été appliqué pour accentuer la courbature. En même temps, les branches principales ont suivi le mouvement et se trouvent maintenant en position plus harmonieuse.
L’arbre est prêt pour entamer une nouvelle saison de croissance avec un minimum d’intervention sur les nouvelles pousses.

Mars 2003

Un pas décisif a été fait dans la bonne direction:
L’arbre a été rempoté dans un mélange plus approprié et dans un coupe plus esthétique. Les branches ont également été repositionnées à la dernière ligature.
A l’abri du gel et du vent, les bourgeons débourrent déjà comme on le voit sur cette photo.

Juin 2003:

L’arbre a bien récupéré après son rempotage. La ramification s’est encore intensifiée.

Une dernière photo pour cette année, qui montre les couleurs d’automne au mois de novembre.

Mars 2004

Tout s’est bien passé cet hiver et les bourgeons gonflent à vue d’œil.
La coupe est encore recouverte de sphaigne qui faisait partie de la protection d’hiver.
Une légère remise en forme a été faite par ligature et la suppression de trois branches superflues.

Septembre 2004

La production d’aiguilles fut abondante cet été, comme on peut le voir sur cette photo prise en septembre.
Si tout va bien, une nouvelle ligature ne sera plus nécessaire l’année prochaine. Des haubans suffiront pour maintenir en place les quelques branches encore insuffisamment fixées.

Avril 2005

L’arbre a produit des fleurs et fruits pour la première fois cette année.
Pour ne pas affaiblir la croissance, j’ai enlevé les fleurs avant qu’elles ne se transforment en cônes.
La ligature est enlevée et la technique de pinçage pourra être appliquée dorénavant.

Une photo datant de mai 2005, montrant l’arbre sur son banc, recouvert d’une beau manteau de rosée.
Tout bénéfice pour sa santé !

2006.

L’arbre n’a plus été ligaturé cette année.
Une nouvelle saison de « laisser pousser, puis tailler » a été appliquée pour accroître encore la fine ramification.
Cette année encore, l’arbre n’a été taillé qu’une seule fois. La ramification se densifie rapidement.


Le résultat est visible sur la photo ci-dessous, en septembre.

2007:

Comme on peut le voir sur la photo ci-dessous, la ramification est bien plus développée qu’au début.
Les branches sont fixées et l’arbre n’a plus besoin de ligature.

La photo suivante montre l’arbre au début de l’automne, placé sur un tatami, son feuillage se dessinant de façon superbe sur le fond noir.
Eclairage avec trois flashes de studio.

2008.

La photo montre le larix en septembre, après avoir été taillé à  la fin d’ l’été.
Sans ligature, les branches ont tendance à remonter légèrement sous la force des pousses en été.
Il faudra placer des haubans en hiver de l’année prochaine pour parfaire la silhouette de l’arbre.

2009.

L’arbre se présente comme ceci au mois d’avril, juste après l’éclosion des premiers bourgeons.
On peut apercevoir les haubans réalisés avec du très fin fil de cuivre.
J’ai profité de l’hiver pour tailler l’apex pour lui donner une forme plus arrondie.

2010

Les branches sont à nouveau fixées et tiennent sans ligature.
Le mélèze a été rempoté dans sa coupe définitive. Un pot tambour réalisé par le potier Derek Aspinall, malheureusement décédé il y a quelques années. Ses pots sont très recherchés et de qualité supérieure, comparable à ceux des potiers japonais.

2011

Une dernière photo de cet arbre pendant qu’il était en ma possession.
J’ai décidé d’arrêter le bonsaï en 2012 et, avant de revendre ma collection à Michel Otto, l’arbre a passé deux ans en pleine terre.

A suivre (peut-être?)