Classic cameras & Bonsai

Vintage & Antique photography / Bonsai culture

Juniperus chinensis Sargentii (2004 – 2012)

Mon exemplaire:
· Hauteur : 33 cm
· Largeur : 25 cm
· Pot : Culture

Novembre 2004

Ce projet a été démarré au cours d’un atelier sous la conduite de Salvatore Liporace, organisé par l’A.B.B.C. – fédération belge du bonsaï. Je ne participe quasiment jamais à ce genre de workshop (je fréquente essentiellement l’école de bonsaï Danny use), mais cette fois-ci était l’exception, étant donné que le Brussels Bonsai Club m’avait gracieusement offert l’inscription.

J’achetai donc ce petit pré-bonsaï, étant donné qu’il nécessitait une mise en forme complète et je pensais donc qu’il s’agissait d’un bon candidat pour exercer les techniques et les idées que le maître allait certainement me donner à son sujet.

Ce n’était peut-être pas une si bonne idée, car le résultat était des plus prévisibles.
je comprends qu’un artiste de haut niveau aura plutôt tendance à travailler sur des sujets plus imposants et qui demandent des techniques plus audacieuses et spectaculaires.
Mais j’avais tout de même espéré un résultat provisoire plus expressif que ça:

J’ai donc mis cet arbre sur mes bancs en l’oubliant un peu, sauf pour lui donner de l’eau et de l’engrais.

Mai 2006

Après l’avoir observé pendant un peu plus d’un an, je décidai de lui donner sa chance, de raccourcir l’apex et de courber un peu plus le tronc.
L’arbre a été rempoté au même moment dans un pot chinois, plus adapté à sa taille.

Avril 2007

L’arbre pousse vigoureusement, mais je reste insatisfait avec son style, ce qui m’a incité à changer complètement son aspect.
Changement de face, suppression de la branche basse et option de style bunjin avec une branche retombante.
On est déjà plus près de mon idée initiale, mais il reste un long chemin à parcourir.

Juin 2008

Pendant une session de l’école bonsaï Danny Use, les différentes possibilités futures sont examinées minutieusement.
Une des options les plus intéressantes est d’accentuer l’expressivité du tronc, en inclinant l’arbre et à le laisser pousser sans tailler, afin d’obtenir des branches plus fortes et plus de feuillage, pour faciliter la sélection future.
L’arbre a donc été mis dans une coupe de culture plus grande sans toucher à la motte. De cette façon, le croissance n’est pas interrompue ce qui permet de gagner toute une saison  de croissance.

Décembre 2009

La méthode préconisée donne de très bons résultats. L’arbre a si bien réagi, qu’on a décidé de lui donner son visage définitif dès à présent.
La branche basse, qui est constituée en fait de deux ramifications qui démarrent très près du tronc, est supprimée ainsi que l’une des deux suivantes, qui démarrent à la même hauteur. Une bonne ligature est appliquée et la taille fait le reste.
Voici le résultat après le cours.

On est très près du résultat escompté. Comme une nouvelle branche fait désormais office d’apex, il faudra attendre la nouvelle production de branches et de feuillage, pour le mettre en forme intégralement. Les points forts de l’arbre sont désormais mieux mis en évidence.

Février 2012

L’arbre s’est bien densifié, à tel point qu’il a fallu enlever la ligature en septembre 2010.
Et comme suite à ma décision de limiter mon activité bonsaï, il ne faisait pas partie des arbres que je voulais garder, il a été placé dans un lit de gravier et de bim’s à l’extérieur, en mai 2011.
Le voici en hiver début de cette année. Les espaces entre les branches crées en 2009, sont entièrement remplies de nouvelles pousses. L’arbre est plein de vigueur et une fois remis en pot il devrait pouvoir être formé dès l’hiver 2013.

Il a été vendu avec le reste de ma collection à Michel Otto, fin 2012.