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Vintage & Antique photography / Bonsai culture

Larix decidua (2023 – today)

Ce mélèze européen est un des trois premiers arbres que j’ai acquis chez Bonsai Center Ginkgo en juin 2023, pour mon redémarrage.

· Hauteur : 45 cm
· Largeur : 40 cm
· Pot : Chinois de culture

Voici son aspect je jour de son achat ( 19-06-2023):

Je l’ai choisi pour son gros tronc et l’aspect de son écorce, qui reflète un certain âge.
Il y a pas mal de défauts à corriger, dont le nébari, la vilaine coupe dans le haut du tronc et la répartition du feuillage.
Il me semble assez à l’étroit dans son pot, mais les pousses qu’il présente montrent qu’il est bien vigoureux.
Ce pot sera remplacé au premier rempotage par un modèle plus plat, mais un peu plus large et moins étroit dans le fond, ce qui augmentera le volume du substrat.
Pour le moment, il est important d’observer comment il se comporte dans son nouvel environnement, avant d’entreprendre quoi que ce soit comme travaux.


Une autre photo, prise peu après l’achat. (30-06-2023) :

Un peu de mousses sur la surface du substrat pour éviter un trop grand dessèchement pendant les grosses chaleurs d’été.
L’arbre semble être arrivé en fin de cycle de croissance pour cette année, c’est la raison pour laquelle j’ai taillé les pousses déjà aoûtées.
A l’arrosage, je constate que l’eau met un certain temps avant de pénétrer dans le substrat. Comme il reste aussi de la terre de jardin autour des racines, je ferai un rempotage profond au printemps prochain, avant le débourrage.
Comme les températures estivales montent, je mettrai l’arbre sur ma table à eau.
Je donne de l’engrais liquide toutes les semaines jusque fin octobre. Celui-ci sera complété par de l’engrais solide entre juin et septembre à partir de 2024.

Ci-dessous, une photo de la face arrière de l’arbre.
On voit la grosse coupe en haut du tronc avec un bourrelet qui entoure la cicatrice de taille.
Ce défaut sera graduellement amélioré en creusant le bas de la coupe en pointe avec une fraise et des gouges. Cette partie de tronc est mort de toute façon et ne nuira pas à la croissance de l’arbre.

Août 2023

Les photos ci-dessous montrent les emplacements alternés du mélèze en fonction de la météo: table à eau pour les journées caniculaires ou présentoir bien ensoleillé pour le reste.

Septembre 2023

Quelques nuits avec des gelées au sol ayant été annoncées, j’ai préféré rentrer l’arbre sans la serre froide.
Pas de ligature à ce stade. Ce sera le cas plus tard dans la saison, lorsque les aiguilles seront tombées. En novembre, les  branches seront encore assez souples et   elles seront bien visibles sans aiguilles, pour permettre une ligature efficace et soignée.
Les mousses seront également retirées avant l’hiver pour un meilleur contrôle de l’humidité du substrat.

Début novembre

Le mélèze montre la splendeur dorée de son feuillage d’automne.
Bientôt, je pourrai procéder à la ligature pour lui donner un aspect plus soigné.
Si tout se déroule normalement, cette ligature devrait rester en place au moins jusqu’à l’automne prochain.
Mais un contrôle sera indispensable pour éviter que le fil ne s’incruste trop dans l’écorce, si la vigueur de l’arbre est telle que les branches s’épaississent rapidement.

En attendant, le voici le 11 novembre, après la chute des aiguilles.J’ai un peu aidé tout de même, en brossant légèrement sur les branches avec ma brosse en fibres de coco.

Quelques jours après, j’ai ligaturé entièrement le mélèze.
Ce n’est pas encore la forme souhaitée, car bon nombre de rameaux sont encore trop longs.
Mais avec cette ligature, l’air et la lumière pourront pénétrer facilement à l’intérieur de la couronne, ce qui devrait permettre le développement de nouvelles pousses vigoureuses.

Je constate tout de même, que l’eau d’arrosage pénètre difficilement dans le substrat.
Il sera nécessaire de rempoter l’arbre au printemps prochain, car je ne connais pas la nature du sol dans lequel il est planté. Il me semble qu’il y a pas mal d’ancienne terre de culture, qui devrai être enlevée le plus que possible.
J’essayerai de lui trouver un pot, dans lequel il sera un peu moins à l’étroit.
Et il faut que je trouve de l’akadama pour le mélange à préparer.
Du boulot lors du marché bonsaï qui a fort heureusement lieu le week-end prochain!

15 décembre 2023

Voici le mélèze prêt à affronter l’hiver.
Il est en serre froide, avec une couche de sphaigne humide sur la surface de la coupe.
En effet, avec une terre gelée, un arbre en pot ne peut absorber de l’eau, ce qui reste indispensable, malgré qu’il soit en dormance.
La sphaigne sert à ce que l’arbre puisse s’hydrater entre deux périodes de gel, car lorsque la température monte, elle va se dégeler en même temps que le substrat et libérer son humidité.

Janvier 2024

Avec l’annonce d’une période de gel prolongée, entre -5° et -10°C, j’ai ajouté une protection supplémentaire, en enveloppant le pot d’une feuille de plastibulle.

En temps normal, un mélèze ne nécessite pas autant de précautions, mais comme les racines sont vraiment serrées contre les parois du pot, je préfère ne prendre aucun risque, jusqu’à ce que l’arbre sera bien à son aise après rempotage, prévu en mars 2024.

11 février 2024

Je constate que la terre est très compacte.
En soulevant l’arbre, je vois que les racines commencent à tourner autour du pot et qu’ils sont très compactés dans un substrat composé essentiellement de terre de jardin qui est très difficile à humidifier.
J’aurais préféré attendre la mi-mars pour rempoter le mélèze, mais au vu de la situation, j’ai décidé tout de même de le faire aujourd’hui. Comme je peux protéger l’arbre des gelées à venir, cela ne posera pas de problème majeur.

J’ai utilisé un mélange de pierre de lave (bim’s) et de l’akadama en proportions 50% / 50 %.
Très drainant, le larix s’y retrouvera à l’aise pour développer ses nouvelles racines, car j’ai tout de même dû enlever pas mal de racines mortes.

J’en ai profité également pour repositionner légèrement l’arbre dans son nouveau pot un peu plus large, pour mieux mettre en évidence la branche de profondeur, qui fait l’originalité de ce mélèze. Certains puriste la considèrent comme « branche abominable », mais personnellement, j’y tiens.